Burkina Faso : Vers une meilleure gestion des recettes au ministère de la Santé grâce à un nouveau décret.
Le Conseil des ministres du 20 novembre 2025 a examiné et adopté un projet de décret important qui devrait marquer une avancée significative dans la gestion des recettes du ministère de la Santé au Burkina Faso. Jusqu’à présent, diverses prestations délivrées par le ministère, telles que les autorisations de création, d’ouverture et d’exploitation des établissements sanitaires privés, ainsi que le soutien au secteur privé et le contrôle de conformité, sont majoritairement gratuites faute d’un cadre réglementaire clair sur la tarification et la perception des ressources.
Ce projet de décret a pour ambition de combler ce vide, en établissant un cadre légal encadrant la tarification, la perception et le reversement des recettes générées par ces prestations au Trésor public. Une telle mesure permettra non seulement de formaliser ces recettes, mais aussi d’accroître les revenus de service au profit du budget national.
L’adoption de ce décret procure plusieurs bénéfices majeurs. D’abord, elle offrira au ministère de la Santé une meilleure visibilité et une plus grande autonomie financière, en permettant de capter des ressources financières jusque-là non exploitées. Ces moyens supplémentaires pourront être réinvestis dans l’amélioration des infrastructures sanitaires, la formation du personnel et l’élargissement de l’accès aux soins pour la population burkinabè.
Par ailleurs, la mise en place d’un mécanisme de collecte rigoureux contribuera à renforcer la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des fonds publics. En encadrant clairement les modalités financières des prestations, ce cadre réglementaire limitera les risques de pertes et d’abus, tout en assurant un reversement régulier et contrôlé des fonds au Trésor.
Le projet de décret acte également la volonté des autorités d’accompagner le développement du secteur sanitaire privé, en le dotant de règles claires pour l’octroi de ses autorisations et le contrôle de ses activités. Cela favorisera un environnement plus structuré et attractif pour les investisseurs et prestataires du domaine de la santé.
Enfin, cette nouvelle réglementation s’inscrit dans une démarche globale de modernisation de la gestion publique, en lien avec les efforts actuels visant à renforcer l’efficacité des services publics burkinabè et à améliorer la qualité des prestations offertes aux citoyens.
L’adoption prochaine de ce décret devrait contribuer à une meilleure mobilisation des ressources, à un renforcement de la qualité des services sanitaires et à une plus grande responsabilisation du ministère de la Santé, au bénéfice direct de la population burkinabè.
Amen K.
