RDC : Usine nationale de rails, une ambition industrielle stratégique pour la modernisation ferroviaire

RDC : Usine nationale de rails, une ambition industrielle stratégique pour la modernisation ferroviaire

La République démocratique du Congo (RDC) franchit une étape décisive dans sa quête de souveraineté industrielle avec le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) international pour la création d’une usine nationale de fabrication de rails ferroviaires. Annoncé le 20 novembre 2025 par le vice-Premier ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, ce projet ambitieux vise à doter le pays d’une infrastructure stratégique pour relancer son réseau ferroviaire de plus de 5 000 km en urgence de réhabilitation.

Cette initiative complète le plan d’octobre 2025 prévoyant des unités d’assemblage de trains à Matadi et Kalemie, capables de produire des dizaines de locomotives et wagons annuels tout en formant ingénieurs et techniciens locaux. Trois sites ont été présélectionnés : Kisangani abritera l’unité principale avec laminoirs à chaud pour rails UIC54 et UIC60 ; Kinshasa gérera usinage, contrôle qualité et logistique d’export vers les corridors ouest ; Banalia (Tshopo) se consacrera à l’extraction et traitement de minerais de fer, calcaire et charbon métallurgique. L’ensemble intégrera fours électriques à arc, laboratoires, bancs d’essai, centrale hydro-solaire et centre de formation.

Le montage institutionnel repose sur un partenariat public-privé (PPP) en mode Build-Own-Operate-Transfer (BOOT) ou joint-venture, via une société de projet (SPV). L’État congolais collaborera avec partenaires industriels et investisseurs comme la BAD, BEI, Banque Mondiale, Afreximbank, TDB et Eximbank pour financer, construire et exploiter l’usine. Ce modèle favorisera transfert de technologies, emplois qualifiés et réduction de la dépendance aux importations, soutenant corridors comme Lobito et Est-Centre.

Les candidats doivent soumettre avant le 9 mars 2026 une lettre d’intérêt, présentation du consortium, documents juridiques, références techniques, états financiers triennaux et note conceptuelle sur approche technique, financement PPP, transfert technologique et calendrier. Des visites de sites sont prévues pour évaluer les potentiels.

Ce projet propulsera la RDC vers une industrialisation autonome, générant croissance économique, intégration régionale et développement durable. Il incarne une vision moderne pour un pays riche en ressources, prêt à transformer ses minerais en valeur ajoutée locale.

Amen K.

admin

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