Afrique : Sentiment anti-français ou rejet d’une domination, quand la France paie la facture de son mépris envers ses anciennes colonies.

Afrique : Sentiment anti-français ou rejet d’une domination, quand la France paie la facture de son mépris envers ses anciennes colonies.

La politique française en Afrique traverse une crise de légitimité sans précédent. Pourtant, au lieu de s’interroger sur les raisons profondes de ce rejet grandissant, Paris préfère y voir une montée d’un supposé « sentiment anti-français », souvent attribué à une manipulation de puissances étrangères comme la Russie. Ce raccourci commode masque mal une réalité plus dérangeante : la fin d’une ère de domination douce, teintée de condescendance et de paternalisme, que de nombreux Africains n’acceptent plus.

Les peuples africains ne réclament ni l’anarchie ni un changement de maître. Or la demande est pourtant simple. Les africains exigent simplement à être respecté, réclament aussi leur souveraineté, et une relation plus équilibrée. Mais dans le discours officiel français, quiconque remet en cause la présence française ou critique la Françafrique est immédiatement étiqueté « pro-russe », « extrémiste », ou « populiste ». C’est dangereux cet amalgame, qui nie la capacité des Africains à penser par eux-mêmes et à décider de leur avenir sans tuteur.

Ce mépris déguisé en bienveillance est aujourd’hui l’une des causes principales de la perte d’influence française sur le continent. Et plutôt que d’entamer une autocritique, la France entraîne désormais l’Union européenne dans sa chute, en la poussant à sanctionner des panafricains qui ont simplement choisi une voie souveraine. Ces sanctions injustes, ne font qu’envenimer la situation.

L’Union européenne, si elle veut jouer un rôle crédible en Afrique, doit cesser de se comporter comme un bloc solidaire d’anciennes puissances coloniales. Il est temps pour Bruxelles de comprendre que la relation avec l’Afrique ne peut plus reposer sur des schémas dépassés. Elle doit écouter les peuples africains, respecter leur choix et proposer une coopération gagnant-gagnant, débarrassée de toute arrogance.

Si elle persiste à suivre aveuglément la ligne française, l’UE risque à son tour de devenir indésirable sur le continent. Le vent a tourné. L’Afrique n’est plus un terrain d’influence passif, mais un espace politique conscient, prêt à choisir ses partenaires sur la base du respect mutuel. Les erreurs françaises doivent servir de leçon, pas de modèle. Il est encore temps d’inverser la tendance.

 Amen K.

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