Afrique du Sud / BRICS : Le Président Ramaphosa entre fermeté et dialogue face aux sanctions américaines.

Afrique du Sud / BRICS : Le Président Ramaphosa entre fermeté et dialogue face aux sanctions américaines.

Face aux récentes menaces tarifaires du président américain Donald Trump à l’encontre des pays alignés sur les BRICS, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a vivement réagi, contestant l’interprétation américaine des échanges bilatéraux. Tout en réaffirmant l’engagement diplomatique de son pays, Ramaphosa a défendu l’appartenance stratégique de l’Afrique du Sud au bloc des économies émergentes.

Dans un communiqué officiel publié mardi, le gouvernement sud-africain a dénoncé la décision de Washington d’imposer un droit de douane de 30 % sur plusieurs produits sud-africains, annoncée la veille par Trump. Pretoria estime cette mesure injustifiée, reposant sur une lecture biaisée des flux commerciaux entre les deux nations. Selon les chiffres avancés par l’Afrique du Sud, 77 % des produits américains entrent sur son territoire sans taxation, alors que ses exportations vers les États-Unis sont soumises à des droits moyens de 7,6 %, avec seulement 56 % de franchise.

Malgré cette escalade, la présidence sud-africaine privilégie la voie diplomatique. « Pretoria maintiendra son engagement à construire une relation commerciale équitable et mutuellement avantageuse », a affirmé Ramaphosa, saluant l’ouverture américaine à la négociation. Un premier échange s’est tenu lors du sommet États-Unis-Afrique, le 23 juin dernier à Luanda, où l’Afrique du Sud a proposé un accord-cadre visant à corriger les déséquilibres commerciaux perçus par Washington. Le pays attend toutefois des précisions sur le modèle économique que les États-Unis comptent appliquer à l’Afrique subsaharienne.

Dans un contexte géopolitique tendu, marqué par le 17ᵉ sommet des BRICS à Rio, Donald Trump a accentué la pression en menaçant de taxer à hauteur de 10 % tout pays adoptant des positions jugées « hostiles » aux États-Unis via le bloc émergent. En réponse, le président brésilien Lula da Silva a dénoncé une logique d’hégémonie et appelé à un multilatéralisme plus juste.

Ramaphosa, tout en rejetant toute accusation d’hostilité envers Washington, a encouragé la diversification des marchés d’exportation pour mieux résister aux turbulences commerciales internationales, affirmant ainsi une position d’équilibre entre ouverture diplomatique et souveraineté économique.

Amen K.

admin

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