RDC / PURPA : Quand l’agriculture redonne espoir aux communautés rurales

Aux premières lueurs du jour, les champs du Kwilu, du Kasaï et de la Tshopo reprennent vie. Après des années de pratiques agricoles fragiles, ces terres de la République démocratique du Congo renouent avec leur vocation nourricière grâce au Projet d’urgence de production alimentaire (PURPA).
Mis en œuvre dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de la Banque africaine de développement, le PURPA vise à relancer rapidement la production vivrière dans les zones les plus vulnérables du pays. Ses effets sont déjà perceptibles sur le terrain.
Plus de 325 tonnes de riz, 388 tonnes de maïs et 1,4 million de mètres linéaires de boutures de manioc ont été distribués, dépassant les prévisions initiales. Quelque 50 000 ménages agricoles, majoritairement composés de femmes, bénéficient de ce soutien, tandis que 334 tonnes d’engrais ont été fournies pour renforcer la productivité et assurer la pérennité des cultures.
Mais l’impact du PURPA dépasse la simple distribution d’intrants. Le projet investit aussi dans les capacités locales. La station de recherche de Kiyaka, dans le Kwilu, produit désormais localement des semences améliorées : 100 tonnes de maïs, 33 tonnes de riz et plus de 2,5 millions de boutures de manioc y ont été générées. En parallèle, 300 agents techniques, dont 30 % de femmes, ont été formés aux techniques agricoles modernes, via l’approche Champ École Paysan.
Les résultats sont visibles dans les villages : les semis germent, les champs refleurissent, et l’espoir d’un avenir meilleur renaît. Au-delà de l’alimentation, les perspectives économiques s’élargissent : revenus supplémentaires issus des surplus agricoles, réduction de l’exode rural, et nouvelles opportunités pour les jeunes et les femmes.
PURPA s’impose ainsi comme bien plus qu’un programme d’urgence. Il devient un catalyseur de résilience, mêlant traditions locales et innovations agricoles pour bâtir une agriculture durable et autonome. Dans ces territoires longtemps marginalisés, un nouveau souffle irrigue les terres. Et pour beaucoup, une conviction s’ancre : c’est ici que commence le changement.
Amen K.