Brésil : Manifestations contre les hausses tarifaires imposées par Washington.

Des milliers de Brésiliens ont manifesté dans les principales villes du pays, dont Brasília, São Paulo et Rio de Janeiro, pour dénoncer l’augmentation brutale des droits de douane imposée par les États-Unis sur les produits brésiliens. Cette mesure, annoncée par le président américain Donald Trump, prévoit une hausse des tarifs de 10 % à 50 %, provoquant une vague d’indignation populaire.
Les mobilisations, coordonnées par l’Union nationale des étudiants (UNE), ont ciblé les représentations diplomatiques américaines, notamment les consulats et l’ambassade des États-Unis. De nombreux mouvements sociaux, étudiants et citoyens engagés ont répondu à l’appel, brandissant des pancartes aux slogans sans équivoque : « Trump, ennemi du peuple », « Le Brésil est un pays souverain », ou encore « Seuls les Brésiliens décident ».
Les manifestants ont exhorté le président Luiz Inacio Lula da Silva à adopter une ligne dure face à Washington, tout en exprimant leur soutien à son gouvernement. Selon eux, cette décision unilatérale constitue une atteinte à la souveraineté nationale. L’universitaire Leonardo Cesar de Moura a ainsi dénoncé une « ingérence directe dans les affaires intérieures » du Brésil, affirmant qu’aucun dirigeant étranger ne devait s’autoriser à « mettre sous tutelle la démocratie brésilienne ».
Lors de ces mobilisations, des effigies de Donald Trump et de l’ancien président Jair Bolsonaro ont été brûlées, tout comme des drapeaux américains, symbolisant la colère face à ce que beaucoup perçoivent comme une pression politique inacceptable
Le gouvernement américain justifie cette hausse tarifaire par des motifs de sécurité nationale, de politique étrangère et de protection économique. Dans une lettre envoyée début juillet à Lula, Donald Trump a menacé d’appliquer ces sanctions dès le 1er août, si le Brésil ne renonçait pas aux poursuites judiciaires visant Bolsonaro.
En réponse, le président Lula da Silva a réaffirmé, le 31 juillet, sa volonté de défendre la souveraineté du pays, assurant qu’il n’hésiterait pas à critiquer publiquement les décisions américaines qu’il juge hostiles ou injustifiées.
Amen K.