RDC : L’OMS lève l’alerte mondiale sur le Mpox, mais la vigilance reste de mise

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé ce vendredi 5 septembre 2025 que le Mpox, maladie infectieuse apparentée à la variole, ne constitue plus une urgence de santé publique internationale. Cette décision, prise par le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, repose sur la baisse notable du nombre de cas et de décès en République démocratique du Congo (RDC) et dans plusieurs pays voisins tels que le Burundi, la Sierra Leone et l’Ouganda
Le Mpox, causé par un virus transmis à l’homme par des animaux infectés, avait été déclaré urgence mondiale en 2024, sur l’avis d’un comité d’experts. Les chercheurs soupçonnent certains rongeurs, notamment les écureuils de forêt et le rat de Gambie, d’être à l’origine de l’infection, même si le réservoir animal exact n’a pas encore été identifié.
« Cette décision ne signifie pas que la menace a pris fin », a averti Tedros, rappelant que l’épidémie reste active, même si mieux comprise. Les experts disposent désormais de données plus précises sur les voies de transmission et les facteurs de risque, tandis que la plupart des pays touchés ont renforcé leur capacité de réponse.
Identifiée pour la première fois en RDC en 1970, la maladie se manifeste par une forte fièvre suivie de lésions cutanées caractéristiques. Longtemps limitée à une dizaine de pays africains, elle existe sous deux formes principales : le clade 1 et le clade 2. En 2017, le Nigeria a signalé l’apparition du clade 2, touchant particulièrement les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. En mai 2022, son variant, le clade 2b, s’est propagé à l’échelle mondiale, devenant plus contagieux et nécessitant isolement et vaccination pour être maîtrisé.
En RDC, le taux de létalité du Mpox atteignait encore 3,6 % en 2024, mais tombait à 1,7 % chez les patients bénéficiant d’une prise en charge médicale appropriée. L’épidémie européenne du clade 2b avait quant à elle mis en lumière la vulnérabilité des personnes vivant avec le VIH non traité.
Si l’alerte mondiale est levée, l’OMS appelle à maintenir les efforts de surveillance, de prévention et de traitement pour éviter une nouvelle flambée épidémique.
Amen K.