États-Unis : Amende record contre Google, Trump menace l’UE de sanctions commerciales

États-Unis : Amende record contre Google, Trump menace l’UE de sanctions commerciales

La Commission européenne a infligé vendredi 5 septembre une amende record de 2,95 milliards d’euros à Google pour abus de position dominante dans la publicité en ligne. Une sanction aussitôt dénoncée par Donald Trump, qui a menacé l’Union européenne de représailles commerciales.

Il s’agit de la quatrième amende infligée à Google par Bruxelles en une décennie. La Commission estime que le géant américain de la tech a faussé la concurrence en renforçant sa domination sur le marché de la publicité numérique, un secteur stratégique pour ses revenus. Google a rapidement annoncé son intention de contester cette décision.

Cette sanction était attendue depuis plusieurs mois, Bruxelles ayant laissé planer la menace d’une éventuelle scission des activités publicitaires du groupe. Une option radicale qui n’a pas été retenue à ce stade, mais qui reste dans l’arsenal des autorités européennes. L’annonce avait d’ailleurs été retardée en début de semaine, signe des tensions diplomatiques avec Washington.

Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a fustigé une nouvelle « attaque » de l’Europe contre une entreprise américaine. « L’Europe a attaqué aujourd’hui une autre grande entreprise américaine, Google », a-t-il écrit, dénonçant des amendes « injustes » visant Google mais aussi Apple. Le président américain a menacé de déclencher la procédure dite de la « Section 301 », permettant d’imposer des droits de douane punitifs aux partenaires commerciaux jugés hostiles.

Ce n’est pas la première fois que Trump brandit la menace de sanctions contre les régulateurs de la tech. Le 26 août, il avait déjà averti qu’il n’hésiterait pas à taxer lourdement les pays ou organisations s’attaquant aux sociétés américaines du numérique, sans toutefois citer l’Union européenne.

Bruxelles, de son côté, défend sa légitimité. L’exécutif européen rappelle que l’UE dispose du cadre juridique le plus abouti au monde en matière de régulation du numérique et affirme exercer son « droit souverain » à encadrer les pratiques anticoncurrentielles.

L’affaire illustre la montée des tensions entre les États-Unis et l’Union européenne sur le contrôle des géants du numérique. Alors que Washington défend ses champions industriels, Bruxelles entend maintenir une concurrence équitable sur son marché unique, quitte à raviver le spectre d’une guerre commerciale transatlantique.

Amen K.

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