Cameroun / Crise post-électorale : Issa Tchiroma ou l’indécence politique face à la souffrance du peuple.
Au lendemain de la présidentielle du 12 octobre, le Cameroun s’enlise dans une crise post-électorale aux conséquences dévastatrices. À Douala, capitale économique du pays, la vie s’est brutalement figée. Quatre jours de paralysie ont suffi pour asphyxier les ménages et mettre à genoux le secteur informel, véritable poumon de l’économie nationale. Plus de la moitié des habitants, vivant de petits commerces et de travaux journaliers, voient leurs revenus fondre. Les tontines ne tournent plus, les marchés sont vides, et les familles peinent à se nourrir.
Au cœur de cette tourmente, le rôle d’Issa Tchiroma Bakary, candidat malheureux à la présidentielle, suscite colère et indignation. Ses appels à la mobilisation, suivis de manifestations d’une violence inédite, ont plongé la ville dans le chaos. Alors que les populations subissent la faim, la peur et les pertes matérielles, l’homme politique, lui, continue d’agiter des discours grandiloquents d’une supposée démocratie. Mais derrière cette façade se cache une fourberie ostentatoire, celle d’un homme dont la priorité n’est ni la paix ni la sécurité du Cameroun, mais la conquête de visibilité politique.
Issa Tchiroma se présente en défenseur du peuple, mais ses actes prouvent le contraire. Comment un leader responsable peut-il encourager la destruction économique d’une ville déjà éprouvée, sans proposer la moindre solution d’accompagnement ? Comment prêcher la justice tout en provoquant la souffrance de ceux qu’on prétend représenter ? Son attitude traduit l’irresponsabilité d’une élite déconnectée, prompte à instrumentaliser la misère populaire pour servir ses ambitions personnelles.
Pendant que Douala suffoque, les familles cherchent simplement de quoi survivre. Le Cameroun n’a pas besoin d’agitateurs d’estrade, mais de bâtisseurs de paix. La véritable grandeur d’un homme politique ne se mesure pas à sa capacité à mobiliser la rue, mais à sa faculté à préserver la cohésion nationale, à panser les plaies d’un peuple meurtri.
En attisant la colère et la division, Issa Tchiroma s’éloigne des valeurs de patriotisme et de responsabilité qu’il prétend incarner. Son discours sonne creux face à la détresse réelle des Camerounais. L’histoire retiendra non pas ses slogans, mais le silence coupable d’un pseudo leader qui, par orgueil, aura choisi la discorde au détriment de la paix.
Amen K.
