Burkina Faso : Vers une gouvernance locale plus efficace et plus responsable
Le Burkina Faso s’engage résolument sur la voie d’une gouvernance territoriale renouvelée, fondée sur la transparence, la responsabilité et l’efficacité. À travers la relecture du Code général des collectivités territoriales, le pays amorce une transformation profonde de la gestion publique locale, dans le but de rapprocher davantage l’État des citoyens et d’optimiser le fonctionnement des institutions locales.
Les innovations envisagées traduisent une volonté claire de renforcer l’autorité de l’État tout en consolidant la décentralisation. En favorisant une meilleure coordination entre les collectivités territoriales et les services déconcentrés, la réforme crée un cadre de collaboration plus cohérent, garantissant une mise en œuvre harmonieuse des politiques publiques sur l’ensemble du territoire. Cette approche intégrée permettra de réduire les doublons administratifs, d’améliorer la planification locale et d’accélérer la réponse aux besoins des populations.
La révision des critères d’érection des communes et la classification des entités locales selon leur niveau de capacité administrative et financière constituent également une avancée majeure. En adaptant la gouvernance aux réalités économiques des territoires, ces mesures visent à éviter la création de structures fragiles et à assurer une gestion plus rigoureuse des ressources publiques. Les communes disposeront ainsi de moyens en adéquation avec leurs missions, favorisant un développement équilibré et durable.
L’instauration d’un contrat d’objectifs entre l’État et les présidents de collectivités territoriales marque, quant à elle, un tournant décisif. Elle introduit une logique de performance et de reddition de comptes, incitant les élus à davantage de résultats concrets. Cette contractualisation permettra non seulement de responsabiliser les gestionnaires locaux, mais aussi de renforcer la confiance entre l’État central et les territoires.
De plus, la réforme valorise la fonction d’élu local à travers un statut spécifique, garantissant une meilleure reconnaissance de leur rôle et de leurs obligations. En réduisant le nombre de conseillers municipaux et régionaux, le texte favorise une représentation plus efficace, recentrée sur la compétence et l’engagement.
En somme, cette modernisation du cadre juridique des collectivités territoriales ouvre la voie à une gouvernance locale plus structurée, plus participative et mieux ancrée dans la réalité du terrain. Elle constitue une étape déterminante dans la mise en œuvre du Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD), notamment dans son ambition de renforcer l’État et d’améliorer la gouvernance au service du peuple burkinabè.
Amen K.
