Afrique : Emploi local, la Banque mondiale impose 30 % de main-d’œuvre nationale dans ses marchés.

Afrique : Emploi local, la Banque mondiale impose 30 % de main-d’œuvre nationale dans ses marchés.

À compter du 1er septembre 2025, les entreprises opérant dans les marchés internationaux de travaux publics financés par la Banque mondiale devront consacrer au moins 30 % des coûts de main-d’œuvre à l’emploi local. Cette nouvelle clause sociale marque un tournant stratégique dans les politiques de financement de l’institution, notamment en Afrique, où le chômage des jeunes constitue un défi majeur.

L’annonce a été faite le 18 juillet 2025 à travers un communiqué officiel. Sont principalement concernés les projets d’infrastructures de transport et d’énergie soumis à la procédure de passation de marchés compétitifs à l’échelle internationale. L’objectif est clair : favoriser l’insertion professionnelle, développer les compétences locales et dynamiser les économies nationales.

« En privilégiant la main-d’œuvre locale, nous créons non seulement des emplois immédiats, mais nous investissons dans le potentiel à long terme des communautés », a déclaré Gallina A. Vincelette, vice-présidente pour les opérations à la Banque mondiale. Elle y voit un moyen concret de bâtir une main-d’œuvre qualifiée, adaptée aux besoins économiques futurs.

Cette mesure s’inscrit dans une réforme plus large des marchés publics, amorcée en mars 2025. Celle-ci introduit de nouveaux critères d’attribution axés sur la durabilité, les coûts sur le cycle de vie, l’innovation et, désormais, l’impact social et local de l’emploi.

Avec 1,2 milliard de jeunes attendus sur le marché du travail dans les pays en développement d’ici 2035, cette initiative répond à une urgence. En Afrique, le taux de chômage des jeunes non scolarisés ni formés atteignait 22,8 % en 2024. Le Burkina Faso, comme d’autres pays sahéliens, figure parmi les nations où les besoins en formation et en insertion sont particulièrement pressants.

Pour accompagner cette dynamique, la Banque mondiale soutient également des programmes de formation professionnelle, l’entrepreneuriat des jeunes, l’inclusion numérique et la modernisation du secteur agricole. À la mi-2024, son portefeuille actif en Afrique atteignait 78,8 milliards de dollars, orientés vers l’éducation, la santé, les infrastructures, la connectivité et l’intégration régionale.

Amen K.

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