Afrique / Cuba : Washington sanctionne des responsables africains liés aux missions médicales cubaines jugées coercitives.

Les États-Unis ont annoncé, ce mercredi, l’imposition de restrictions de visas à l’encontre de plusieurs responsables gouvernementaux africains, ainsi que de membres de leurs familles. Ces mesures visent leur implication présumée dans le programme médical international de Cuba, que Washington accuse d’avoir recours au travail forcé.
Selon un communiqué du département d’État américain, ces restrictions s’appliquent aux individus ayant facilité, soutenu ou participé à la mise en œuvre de ces missions médicales dans leurs pays respectifs. Les États-Unis affirment que ces missions, bien que présentées par Cuba comme des actions de solidarité et d’aide humanitaire, masquent une réalité d’exploitation des médecins cubains.
Depuis les années 1960, Cuba déploie des brigades médicales dans plusieurs pays du Sud, en particulier en Afrique, en Amérique latine et en Asie. Si ces interventions sont souvent saluées pour leur impact sur la santé publique, Washington estime que les médecins y sont envoyés sous des conditions strictes, privés de libertés fondamentales, et que la majeure partie de leurs revenus est confisquée par le gouvernement cubain. Cette situation est qualifiée par les autorités américaines de forme moderne de travail forcé.
Le département d’État affirme que ces sanctions s’inscrivent dans une politique plus large de lutte contre le travail forcé à l’échelle mondiale, tout en exprimant son soutien au peuple cubain dans sa quête de liberté et de dignité. Il appelle par ailleurs les autres pays démocratiques à rejoindre ces efforts pour mettre fin à ce qu’il considère comme des abus systématiques.
Cette décision pourrait raviver les tensions diplomatiques avec plusieurs États africains qui bénéficient de ces coopérations médicales cubaines depuis des décennies. Pour nombre d’entre eux, ces programmes représentent une solution précieuse face à la pénurie de personnel médical qualifié. Washington maintient cependant sa position, soulignant que la défense des droits humains doit prévaloir sur des partenariats jugés contraires à l’éthique et fondés sur l’exploitation.
Amen K.