Qatar : Vers un sommet arabo-musulman sous tension après les frappes israéliennes à Doha.

À la veille d’un sommet rassemblant les dirigeants arabes et musulmans à Doha, le Qatar a appelé la communauté internationale à adopter une position ferme contre Israël après l’attaque menée sur son sol. Cette réunion, inédite dans son contexte, vise à condamner les frappes israéliennes et à coordonner une réponse régionale face à ce qui est perçu comme une violation grave de la souveraineté qatarie.
L’attaque israélienne, dirigée contre des responsables du mouvement Hamas, a touché un complexe résidentiel dans la capitale qatarie, faisant plusieurs victimes, dont des membres du Hamas et un agent de sécurité du Qatar. Bien que les cibles principales aient survécu, ces frappes marquent la première offensive de ce type contre un État du Golfe, médiateur clé dans les négociations de cessez-le-feu à Gaza.
Le sommet de Doha, auquel doivent participer plusieurs dirigeants, dont les présidents de la Palestine, de l’Iran, de la Turquie et de l’Irak, ainsi que d’autres chefs d’État et de gouvernement, devrait examiner un projet de résolution condamnant l’attaque. L’Arabie saoudite, déjà en visite de solidarité au Qatar, pourrait confirmer sa participation, renforçant l’impact symbolique de la rencontre.
Cet événement intervient dans un contexte marqué par la guerre dévastatrice menée par Israël dans la bande de Gaza depuis l’automne 2023, qui a provoqué le déplacement massif de la population et des destructions considérables. L’attaque de Doha est perçue comme un tournant, car elle élargit le théâtre du conflit à un pays jusque-là engagé comme médiateur.
Pour de nombreux observateurs, cette réunion constitue un test crucial pour les pays du Golfe et, plus largement, pour le monde arabo-musulman. Au-delà de la solidarité exprimée envers le Qatar, il s’agit d’évaluer la capacité de ces États à afficher une unité politique et diplomatique face à Israël et à ses alliés occidentaux. La décision des participants, qu’il s’agisse de simples condamnations symboliques ou de mesures concrètes, pourrait déterminer la suite des équilibres régionaux.
Amen K.