Ghana : une réduction spectaculaire de la dette publique grâce aux réformes et à la croissance.

Ghana : une réduction spectaculaire de la dette publique grâce aux réformes et à la croissance.

Le Ghana s’est engagé de depuis 2023 dans un vaste processus de restructuration de sa dette, dont les effets positifs commencent à se refléter dans les comptes publics. Selon les données publiées par la Banque centrale à l’issue de la 126ᵉ réunion de son comité de politique monétaire, tenue le 17 septembre 2025, la dette publique totale du pays représentait 44,9 % du PIB à fin juillet.

Ce ratio marque une baisse significative par rapport aux 61,8 % enregistrés en décembre 2024 et s’avère bien inférieur aux prévisions des partenaires internationaux. Le FMI, par exemple, anticipait pour 2025 une dette équivalente à 66 % du PIB, tandis que Fitch Ratings l’évaluait encore à 60 % lors de sa dernière analyse en juin.

Cette amélioration illustre les efforts constants déployés par Accra pour assainir ses finances publiques, après un pic critique à 93 % du PIB en 2022, année où le pays avait fait défaut sur sa dette. Elle s’inscrit également dans un contexte économique plus favorable. Les réserves de change ont atteint 10,7 milliards de dollars en août 2025, tandis que la croissance s’est établie à 6,3 % au deuxième trimestre.

La Banque centrale souligne également la bonne tenue de la monnaie nationale. Bénéficiant d’une solide performance du secteur extérieur et d’une accumulation accrue de réserves, le cedi s’est renforcé face aux principales devises jusqu’en juillet 2025. Bien qu’il ait subi ensuite quelques pressions liées à la demande, son appréciation cumulée atteignait encore 21 % face au dollar américain au 12 septembre.

Ces résultats sont le fruit des réformes engagées dans le cadre du programme appuyé par le FMI depuis mai 2023, visant à restaurer la stabilité macroéconomique et à garantir la soutenabilité de la dette. Dans ce cadre, le Ghana a conclu le 29 janvier 2025 un accord définitif avec ses créanciers officiels sur la restructuration de sa dette extérieure.

Ces avancées ont conduit l’agence Fitch Ratings à relever en juin la note souveraine du pays à B- avec perspective stable, confirmant la confiance retrouvée des investisseurs dans la trajectoire budgétaire et économique du Ghana.

Amen K.

admin

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