RDC : Vital Kamerhe a démissionné de la présidence de l’Assemblée nationale pour préserver la cohésion.

Vital Kamerhe a annoncé, lundi 22 septembre 2025, sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC). L’ancien président du Parlement justifie sa décision par la volonté de préserver la cohésion nationale, dans un contexte de vives tensions politiques et de contestations internes.
Sa démission intervient après le dépôt de plusieurs pétitions émanant de députés, y compris de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel. Les élus lui reprochaient une mauvaise gestion et un manque de transparence dans l’administration des fonds du bureau de l’Assemblée. D’autres accusations portaient sur le blocage du contrôle parlementaire et son incapacité à s’aligner sur les priorités du pouvoir en place.
Dans son discours, M. Kamerhe a contesté la procédure engagée contre lui mais a estimé que l’intérêt supérieur du pays exigeait un retrait volontaire. « J’ai choisi de partir pour préserver la cohésion nationale et permettre au Parlement de se concentrer sur les véritables défis de notre peuple », a-t-il déclaré.
Les pétitions ne visaient pas seulement Vital Kamerhe mais aussi quatre autres membres du bureau : le rapporteur Jacques Djoli, son adjointe Dominique Munongo, la questeure Chimène Polipoli et son adjointe Grâce Neema.
Réagissant à cette démission, le président Félix Tshisekedi a appelé au calme et à la stabilité institutionnelle. Il a rappelé que son rôle, en tant que chef de l’État, n’était pas d’intervenir dans la gestion interne de l’Assemblée, mais de garantir le respect des droits et l’équilibre entre institutions. « Mon rôle est de voir que les droits de tous sont respectés et que l’institution reste stabilisée », a-t-il insisté, tout en réaffirmant considérer Vital Kamerhe comme un « allié et un frère ».
Cette crise survient alors que l’Union pour la nation congolaise (UNC), le parti de M. Kamerhe, traverse de fortes divisions internes. En toile de fond, la RDC continue d’affronter de lourds défis sécuritaires dans l’Est du pays, ainsi que des tensions économiques liées à la gestion des ressources minières.
Conformément au règlement intérieur, l’intérim est assuré par le premier vice-président Jean-Claude Isaac Tshilumbayi, en attendant l’élection d’un nouveau président de l’Assemblée nationale.
Amen K.