Assemblée Générale des Nations Unies : Royaume-Uni, Canada et Australie reconnaissent l’État de Palestine, un tournant diplomatique majeur

Un pas diplomatique historique a été franchi le dimanche 21 septembre 2025. Le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie ont officiellement annoncé la reconnaissance de l’État de Palestine, marquant un virage décisif dans leur politique étrangère et ravivant le débat autour de la solution à deux États.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré que Londres reconnaît désormais l’État de Palestine, une décision motivée par la volonté de préserver la perspective d’une paix durable. « L’espoir d’une solution à deux États s’estompe, mais nous ne devons pas laisser cette lumière s’éteindre », a-t-il affirmé dans une allocution diffusée sur les réseaux sociaux. Cette reconnaissance survient deux mois après que le Royaume-Uni a conditionné ce geste à un cessez-le-feu à Gaza et à l’entrée de l’aide humanitaire, conditions jugées non respectées à ce jour. Londres prévoit également de nouvelles sanctions contre des dirigeants du Hamas, exclu de tout rôle politique dans un futur État palestinien.
La décision britannique est symbolique, compte tenu du rôle historique du Royaume-Uni dans la création de l’État d’Israël après la Seconde Guerre mondiale. Elle a toutefois suscité de vives critiques internes, certains responsables conservateurs dénonçant une mesure « désastreuse » et un prétendu « cadeau au terrorisme ».
Quelques minutes avant Londres, le Canada et l’Australie avaient annoncé des décisions similaires. Ottawa, par la voix du Premier ministre Mark Carney, a souligné que cette reconnaissance s’inscrit dans un effort international concerté pour sauver la solution à deux États. Il a dénoncé à la fois la politique israélienne d’expansion des colonies et les violences du Hamas, qualifié de groupe terroriste. Le Canada pose toutefois des conditions : la libération des otages israéliens, l’exclusion du Hamas du futur gouvernement palestinien et la mise en œuvre de réformes démocratiques, avec des élections prévues en 2026.
De son côté, Canberra, sous la direction du Premier ministre Anthony Albanese, a justifié cette reconnaissance comme un soutien légitime aux aspirations du peuple palestinien à disposer de son propre État. En Australie, la décision divise l’opinion : certains saluent un geste de justice et de solidarité, tandis que d’autres restent indifférents ou sceptiques quant à son impact concret sur la situation à Gaza et en Cisjordanie.
Avec ces annonces, les trois pays rejoignent les quelque 140 États ayant déjà reconnu la Palestine. À la veille de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, ce geste collectif cherche à donner un nouvel élan diplomatique à une paix aujourd’hui fragile, mais toujours considérée comme indispensable.
Amen K.