RDC / Accord de Washington : Quand Kinshasa et Kigali enclenchent le 1er octobre prochain la neutralisation des FDLR et le retrait des troupes

La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont annoncé, le mercredi 24 septembre 2025, l’entrée en vigueur, à compter du 1ᵉʳ octobre, des premières mesures sécuritaires de l’accord de paix signé à Washington sous la médiation des États-Unis. Cette décision marque une avancée significative dans l’application d’un processus longtemps jugé fragile et ralenti par des lenteurs administratives et opérationnelles.
Selon des sources proches du dossier, Kinshasa et Kigali se sont engagés à exécuter l’ensemble des dispositions d’ici la fin de l’année. Entre le 21 et le 31 octobre, des opérations conjointes sont programmées pour neutraliser les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé opérant dans l’est de la RDC, tout en amorçant le retrait progressif des troupes rwandaises. Pour la première fois, un calendrier opérationnel clair vient baliser les étapes de mise en œuvre.
L’accord de paix avait été signé le 27 juin 2025 à Washington par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, en présence du président américain Donald Trump. L’initiative visait non seulement à restaurer la stabilité dans la région des Grands Lacs, mais aussi à créer un climat propice aux investissements occidentaux dans une zone riche en ressources stratégiques comme le cobalt, le cuivre, le tantale, l’or et le lithium.
Le texte engageait le Rwanda à lever certaines mesures défensives dans un délai de 90 jours. Toutefois, ce délai n’a commencé à courir qu’après la réunion inaugurale du mécanisme conjoint de coordination sécuritaire, tenue début août. La rencontre suivante, les 17 et 18 septembre, a permis aux délégations d’arrêter un ordre opérationnel et de partager des renseignements, établissant ainsi une lecture commune de la situation sécuritaire et une feuille de route progressive.
La neutralisation du FDLR, le désengagement des troupes et la levée des mesures défensives par Kigali constituent les trois piliers de ce plan. En enclenchant ces mesures, Kinshasa et Kigali entendent prouver leur volonté de donner corps à un accord attendu depuis longtemps, alors que la communauté internationale observe avec attention l’évolution de ce processus crucial pour la paix et la stabilité régionales.
Amen K.