États-Unis : Tensions croissantes entre Caracas et Washington après les révélations de Donald Trump sur des actions clandestines.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a vivement réagi aux récentes déclarations de Donald Trump, qui a reconnu, mercredi 15 octobre 2025, avoir autorisé des opérations secrètes de la CIA contre le Venezuela et envisagé des frappes terrestres. Maduro a dénoncé ce qu’il qualifie de « coups d’État fomentés par la CIA », accusant les États-Unis de vouloir déstabiliser son pays sous prétexte de lutte contre le narcotrafic.
Interrogé sur ces actions par le New York Times, l’ancien président américain a refusé de livrer des détails mais a admis avoir donné son feu vert à la CIA pour mener des opérations contre Caracas. « J’ai autorisé certaines actions pour deux raisons : le narcoterrorisme du régime et le fait qu’ils envoient des prisonniers vers les États-Unis », a-t-il affirmé. Il a éludé une question directe sur une éventuelle autorisation de neutraliser Maduro, qualifiant cette interrogation de « délicate ».
Washington accuse depuis longtemps le gouvernement vénézuélien d’être impliqué dans le trafic de drogue. En août, les États-Unis ont déployé une flotte de guerre au large des côtes vénézuéliennes. Plus récemment, des frappes aériennes ont visé des embarcations soupçonnées de transporter de la drogue, causant la mort de 27 personnes. La police de Trinité-et-Tobago enquête sur l’éventuelle présence de deux ressortissants parmi les victimes.
Face à cette escalade, Maduro a ordonné une série de manœuvres militaires à travers le pays, notamment dans les quartiers populaires de Caracas et le long de la frontière colombienne, zone clé du trafic de drogue. « Nous allons défendre chaque parcelle de notre territoire », a-t-il martelé.
Dans un message solennel, il a dénoncé une campagne orchestrée pour justifier une intervention militaire sous couvert de lutte antidrogue, avec pour objectif réel le contrôle des ressources pétrolières vénézuéliennes. Le ministère des Affaires étrangères a condamné une « violation flagrante du droit international » et alerté sur les conséquences d’une politique américaine jugée agressive et menaçante.
Amen K.
