Burkina Faso : Quand les autorités s’engagent pour une régulation juste des prix et la protectrice du marché agricole.
Face à la volatilité croissante des prix des produits agricoles, qui affecte aussi bien les producteurs que les consommateurs, le gouvernement burkinabè vient d’adopter un décret déterminant un dispositif de prix minimum garanti et de prix de vente de régulation des marchés des produits agro-sylvo-pastoraux. Cette décision, fortement saluée, s’inscrit dans une dynamique de protection des populations et de promotion d’une économie rurale plus stable et équitable.
Le prix minimum garanti, tel que défini dans ce décret, constitue un filet de sécurité pour les producteurs. Il s’agit d’un prix plancher en dessous duquel aucun produit ciblé qu’il s’agisse de céréales, de légumineuses, d’oléagineux, de fruits secs ou encore de produits maraîchers ne peut être vendu. Cette mesure vise à garantir une rémunération décente aux agriculteurs, souvent victimes des fluctuations imprévisibles du marché. En leur assurant un revenu minimum, l’État reconnaît leur rôle central dans la sécurité alimentaire du pays et leur apporte une sécurité économique bienvenue.
D’autre part, le prix de vente de régulation permet de protéger les consommateurs, notamment en période de hausse anormale des prix. Grâce à des stocks stratégiques gérés par la structure nationale chargée de la sécurité alimentaire, l’État peut intervenir sur le marché en vendant les produits à un prix fixé, raisonnable, et accessible aux ménages. Cette approche permet de contenir les spéculations excessives, en particulier lors des périodes de soudure ou de crises.
Ce dispositif à double entrée protection du producteur en amont, et du consommateur en aval représente un levier efficace de stabilisation économique. Il traduit la volonté des autorités burkinabè de construire un marché plus juste, où les intérêts des acteurs vulnérables de la chaîne agroalimentaire sont pris en compte. En régulant les prix, le gouvernement répond également à une exigence de justice sociale et de solidarité nationale.
Au-delà des aspects économiques, cette mesure contribue à renforcer la résilience du secteur agricole, pilier fondamental du développement du Burkina Faso. Elle montre que l’État Burkinabè reste aux côtés de ses producteurs tout en garantissant un accès équitable aux denrées de première nécessité pour l’ensemble de la population.
Amen K.
