États-Unis : Zelensky à la Maison Blanche vers la livraison de Tomahawks ?
Volodymyr Zelensky est reçu à la Maison Blanche le 17 octobre, au moment où la question des livraisons d’armes longues distances à l’Ukraine arrive au sommet des discussions américaines. Revenu dans les bonnes grâces de Donald Trump, le Président ukrainien pourrait obtenir une décision majeure : l’armée américaine envisagerait d’autoriser l’exportation de missiles Tomahawk, réclamés depuis des mois par Kyiv.
Au salon de l’Association of the United States Army (AUSA), l’atmosphère contraste entre la démonstration technologique et la discrétion des acteurs. Un camion lance‑missiles, surnommé X‑MAV et présenté par Oshkosh Defense, trône devant le stand, illustrant la possibilité d’une mobilité renforcée pour des systèmes de longue portée. Sur place, les représentants industriels se montrent réservés. « Je ne suis pas autorisée à vous dire beaucoup de choses », confie une porte‑parole d’Oshkosh, évitant d’entrer dans le détail des capacités ou des éventuelles livraisons.
Le sujet est sensible : la présence récente d’une délégation ukrainienne auprès des industriels a attisé les spéculations, mais ni les fabricants de Tomahawk ni les délégués militaires ne commentent publiquement. Pourtant, les enjeux stratégiques sont clairs pour des spécialistes entendus au salon : équiper l’Ukraine de Tomahawks modifierait substantiellement son aptitude à frapper des cibles bien au‑delà des lignes actuelles, forçant la Russie à disperser ses défenses anti‑aériennes et à redistribuer ses ressources.
Les Tomahawks, missiles de croisière à longue portée, peuvent dépasser 1 600 kilomètres, une capacité susceptible de menacer des zones auparavant hors d’atteinte. Ils ne sont pas invincibles leur interception est possible mais leur simple déploiement impose des choix tactiques à l’adversaire.
À Washington, la décision politique pèsera autant que l’évaluation militaire : peser les risques d’escalade contre l’impact opérationnel pour Kyiv. La rencontre Trump‑Zelensky pourrait clarifier l’orientation américaine; pour l’heure, l’industrie et les institutions restent prudentes, tandis que le monde observe la possible élévation du soutien matériel à l’Ukraine.
Les alliés européens regardent également de près : certains plaident pour un renforcement coordonné des capacités de longue portée, d’autres appellent à des garde‑fous pour éviter une escalade directe avec la Russie. À l’issue de la visite, les signaux diplomatiques seront scrutés comme indicateurs d’un tournant à grande échelle.
Amen K.
