Burkina Faso : Transformer les ressources locales, le pari industriel du Président Ibrahim Traoré pour un Burkina souverain.
Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, place la transformation locale des matières premières au cœur de sa stratégie de souveraineté économique. À travers une politique industrielle volontariste, il entend rompre avec le cycle de dépendance hérité du modèle post-colonial, qui consiste à exporter les ressources brutes et à importer les produits finis à des prix élevés.
Dans sa vision, industrialiser le Burkina Faso ne se limite pas à créer des usines : c’est avant tout construire une économie enracinée dans les besoins réels du peuple. La transformation sur place des ressources, notamment agricoles comme le coton, est présentée par le Chef de l’État comme un acte de libération économique, mais aussi de justice sociale.
« Très souvent, c’est notre propre coton, que nous avons subventionné ici, produit par nos braves paysans, qui est exporté, transformé ailleurs, puis revendu très cher au Burkina Faso », a-t-il déploré. Ce constat illustre les dysfonctionnements structurels d’un système économique qui appauvrit les producteurs tout en enrichissant les circuits d’exportation.
Face à cela, Ibrahim Traoré adopte une posture claire : il faut transformer localement ce que le pays produit. Cela permet non seulement de créer des emplois qualifiés et de relancer des filières industrielles endormies, mais aussi de rééquilibrer les échanges et de renforcer la dignité nationale. Pour lui, « produire, transformer et consommer burkinabè » n’est pas un simple slogan, mais un projet politique.
La relance de certaines unités industrielles, avec l’appui de l’État, traduit cette volonté de rendre le tissu industriel plus dynamique, plus autonome et plus résilient. Le gouvernement s’engage à accompagner les initiatives locales par des investissements, des allègements administratifs et un appui technique.
Dans un monde où les chaînes d’approvisionnement globalisées montrent leurs limites, cette orientation vers l’autosuffisance industrielle prend tout son sens. Elle redonne à l’économie burkinabè un pouvoir de décision, une capacité de création de richesse, et surtout, un avenir fondé sur les efforts et le génie de ses fils et filles.
En misant sur la transformation locale, le Président Traoré propose une voie audacieuse et réaliste vers une indépendance économique durable, fondée sur la valorisation des ressources nationales au bénéfice du peuple.
Amen K.
