Côte d’Ivoire : Quand l’Ex Laurent Gbagbo dénonce un “coup d’État civil” et rejette le processus électoral du 25 octobre 2025

Côte d’Ivoire : Quand l’Ex Laurent Gbagbo dénonce un “coup d’État civil” et rejette le processus électoral du 25 octobre 2025

À quelques jours de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a vivement critiqué le processus électoral en cours, qu’il qualifie de « coup d’État civil » et de « braquage électoral ». Dans une interview accordée au journaliste Alain Foka dans l’émission Moment de vérité sur AFO Média, le fondateur du PPA-CI a estimé que le scrutin à venir ne répond pas aux exigences démocratiques.

« Ce qui va se faire le 25 octobre, ce n’est pas une élection, c’est un coup d’État civil, un braquage électoral », a déclaré l’ex-chef d’État, affirmant que « ceux qui peuvent gagner cette élection ont été écartés ». Laurent Gbagbo, âgé de 80 ans, a rappelé qu’il avait déposé sa candidature mais qu’elle avait été rejetée, notamment en raison de sa condamnation dans l’affaire dite du braquage de la BCEAO, une accusation qu’il juge infondée. « La BCEAO n’a jamais porté plainte », a-t-il insisté.

Selon lui, le rejet de sa candidature, tout comme celle de Tidjane Thiam, président du PDCI, démontre une volonté d’exclure les véritables concurrents du processus électoral. « Je n’accepte pas ça. Je n’appelle à voter pour aucun candidat », a-t-il déclaré, réaffirmant sa position de retrait vis-à-vis du scrutin.

L’ancien président a également dénoncé un recul des libertés publiques dans le pays, évoquant l’arrestation de manifestants. « Certains ont été condamnés à trois ans de prison pour avoir marché, pourtant on m’a imposé la guerre et personne n’a été emprisonné », a-t-il déploré.

S’exprimant sur la candidature de Ahoua Don Mello, ex-cadre de son parti et vice-président de l’Alliance des BRICS, Laurent Gbagbo a précisé que sa démarche « n’a jamais été discutée ni validée au sein du PPA-CI ».

Malgré la tension politique, l’ancien président a appelé ses partisans à ne pas descendre dans la rue, tout en affirmant soutenir ceux qui protestent pacifiquement contre ce qu’il considère comme une élection verrouillée.

Laurent Gbagbo a enfin annoncé qu’il quittera la présidence du PPA-CI après les législatives du 27 décembre 2025, promettant d’organiser un congrès pour désigner son successeur. « Après ce brouhaha, je prendrai du temps pour moi-même », a-t-il confié.

Amen K.

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