Burkina Faso : Pour les 80 ans de l’ONU, le pays appelle à des réformes profondes et équitables du système multilatéral.
À l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la création de l’Organisation des Nations unies (ONU), le gouvernement burkinabè a saisi l’occasion pour appeler à une refondation du système multilatéral. Dans un monde marqué par des déséquilibres persistants et une gouvernance internationale jugée inégale, le Burkina Faso plaide pour des réformes réelles, profondes et justes, centrées sur les besoins des peuples et non sur les intérêts des grandes puissances.
Tout en saluant le travail du Système des Nations unies au Burkina Faso, notamment dans les domaines humanitaire, social et du développement, les autorités nationales ont exprimé leur désir d’un partenariat plus équilibré, sincère et respectueux. Le gouvernement a réaffirmé la pleine disponibilité du pays à poursuivre sa coopération avec l’ONU, mais dans un cadre où la souveraineté des États et l’écoute mutuelle sont pleinement respectées.
Cette prise de position intervient dans un contexte mondial où de plus en plus de voix, en Afrique et ailleurs, dénoncent la partialité et les limites du système onusien, souvent accusé de refléter davantage les intérêts des grandes puissances que ceux des pays en développement. Pour le Burkina Faso, après huit décennies d’existence, l’ONU doit impérativement se réinventer si elle veut rester un cadre crédible de dialogue et de justice internationale.
Les autorités burkinabè ont ainsi insisté sur la nécessité pour l’institution de réformer ses mécanismes de décision, afin qu’ils soient plus inclusifs et représentatifs. Elles ont également rappelé que la véritable légitimité de l’ONU repose sur sa capacité à traiter équitablement toutes les nations, sans discrimination, ni ingérence politique.
Le Burkina Faso, engagé dans une dynamique de souveraineté et de refondation nationale, entend désormais faire entendre la voix des peuples africains dans les grandes instances mondiales. À travers cet appel, le pays ne rejette pas la coopération internationale, mais réclame une organisation plus juste, plus indépendante et véritablement au service de l’humanité.
Ce message fort traduit la volonté du Burkina Faso de participer à la construction d’un ordre mondial plus équilibré, où chaque nation, grande ou petite, serait considérée avec le même respect et la même dignité.
Amen K.
