Guinée-Bissau : Quand l’étau se resserre, Embaló découvre que l’amitié avec les impérialistes ne fait pas tout
La Guinée-Bissau ce petit pays où l’instabilité est plus régulière qu’une horloge suisse. Et voilà qu’en plein suspense électoral, le Président Umaro Sissoco Embaló se retrouve gentiment invité par une faction de l’armée à une pause forcée dans son bureau. Oui, vous avez bien lu : arrêté en plein exercice du pouvoir, avant même la proclamation officielle des résultats. Une vraie surprise, ou presque, pour un chef d’État qui choisit d’ignorer le cri populaire et de jouer les copains avec des impérialistes censés lui offrir une bouée de sauvetage.
Pourtant, ce coup d’État, aussi brutal soit-il, n’a surpris que ceux qui refusent de regarder la réalité en face. Depuis son arrivée au pouvoir, Umaro Sissoco Embaló a cultivé une gestion pour le moins… personnelle de la chose publique. Confiant dans les appuis qu’il pensait avoir trouvés du côté des impérialistes le Président semblait croire que les alliances étrangères le protégeraient de tout. Au lieu d’écouter les grondements de son peuple, les préoccupations quotidiennes des Bissau-Guinéens confrontés à la cherté de la vie et au manque d’opportunités, l’ex-Président a préféré jouer les équilibristes sur la scène internationale. Résultat : une colère sourde, un mécontentement grandissant, et une armée qui, une fois de plus, a estimé devoir reprendre son rôle de régulateur politique.
Ce nouveau coup de force, s’il est condamnable, doit servir de leçon : aucun président ne peut durablement gouverner contre son peuple en s’imaginant protégé par des alliances extérieures. La Guinée-Bissau mérite mieux que ce cycle infernal de coups d’État et d’élections contestées. Mais pour en sortir, il faudra peut-être commencer par avoir des dirigeants qui écoutent davantage leur peuple que leurs conseillers en relations internationales.
Amen K.
