Burkina Faso : Quand le Conseil supérieur de la magistrature consacre son premier rendez-vous de 2025 à la justice de proximité.

Burkina Faso : Quand le Conseil supérieur de la magistrature consacre son premier rendez-vous de 2025 à la justice de proximité.

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce lundi matin la première rencontre statutaire de l’année 2025 du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). En sa qualité de garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire, le chef de l’État a ouvert les travaux en saluant l’engagement des membres dans un contexte national et international exigeant.

Dans son discours d’ouverture, le Président Traoré a félicité le courage du Conseil pour son travail accompli dans un environnement décrit comme « turbulent », marqué par des réformes en cours, une crise sécuritaire persistante et des mutations géopolitiques mondiales. « Se réadapter à tous ces facteurs demande beaucoup d’abnégation, de courage et vous faites montre de ce courage et de compréhension », a-t-il déclaré, reconnaissant ainsi la complexité de la mission judiciaire actuelle.

Le président du CSM, Adama Ouédraogo, a pour sa part, souligné que la tenue de cette session présidée par le chef de l’État illustrait l’importance accordée à la justice, considérée comme « un pilier essentiel de la République et une condition sine qua non d’une paix durable ». Cette rencontre a été l’occasion d’examiner deux rapports majeurs. Le premier, porte sur l’évaluation des performances des juridictions de premier degré, visant à renforcer leur efficacité et leur rôle central dans l’accès à la justice pour les citoyens. Le second rapport s’est penché sur une question fondamentale : « La justice traditionnelle dans l’édification d’un système de justice pour le peuple : quel apport du droit coutumier ? ». Cette réflexion s’inscrit dans une démarche visant à intégrer les mécanismes locaux de résolution des conflits dans le système judiciaire national.

Conformément aux orientations de la politique étrangère récente du pays, le CSM a également acté la suspension de sa participation aux instances du réseau francophone des Conseils de la magistrature, suite au retrait du Burkina Faso de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Enfin, le président Ouédraogo a réaffirmé la détermination du Conseil à poursuivre les réformes engagées. « Dans la dynamique de la Révolution progressiste populaire, le Conseil poursuivra avec constance les réformes consacrées », a-t-il précisé, s’engageant à exécuter avec rigueur les missions statutaires du CSM. Il a remis à cette occasion le Rapport annuel d’activités au Président Ibrahim Traoré, marquant ainsi le début d’une année judiciaire placée sous le signe de l’évaluation, de l’adaptation et de l’enracinement de la justice auprès des populations.

Amen K.

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