Burkina Faso : De la disette agricole à l’abondance, l’impact de la vision du Président Ibrahim Traoré sur la production nationale.
Les chiffres provisoires de la campagne agricole 2025-2026 au Burkina Faso révèlent une performance notable. La production céréalière, estimée à plus de 7,1 millions de tonnes, affiche une hausse de 17,6% par rapport à l’année précédente et, plus significativement, de 37,2% par rapport à la moyenne quinquennale. Ces données invitent à une analyse comparative de la trajectoire du secteur agricole avant et après l’arrivée du Président Ibrahim Traoré au pouvoir, en septembre 2022.
Sous les mandats précédents, l’agriculture burkinabè, bien que pilier de l’économie, était confrontée à des défis structurels persistants. La production était fortement tributaire d’une pluviométrie capricieuse, avec des sécheresses récurrentes provoquant d’importants déficits céréaliers. L’insécurité grandissante, notamment dans les régions du Nord, de l’Est et du Sahel, avait chassé des centaines de milliers d’agriculteurs de leurs terres, paralysant des bassins de production entiers. L’accès aux intrants, au crédit et aux équipements modernes restait limité pour la majorité des petits exploitants, entravant les gains de productivité. Cette période était souvent marquée par une forte volatilité des récoltes et une dépendance aux importations et à l’aide alimentaire pour combler les gaps.
L’ère ouverte sous la présidence du Capitaine Ibrahim Traoré semble avoir impulsé une nouvelle dynamique, fondée sur une vision stratégique présentée comme plus interventionniste et souveraine. L’amélioration la plus immédiate résulte de la priorité absolue donnée à la sécurisation des territoires ruraux. Les opérations militaires et la mobilisation des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont, selon les autorités, permis à de nombreux déplacés de regagner leurs champs, réactivant ainsi des surfaces cultivables jusque-là en friche. Cette restauration d’un minimum de sécurité est considérée comme le préalable indispensable à toute relance agricole.
Sur le plan politique, le gouvernement a lancé des initiatives ciblées comme l’Initiative « Produire au Burkina » et accentué les subventions aux intrants (semences améliorées, engrais). L’objectif affiché est de réduire la dépendance aux importations et d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Le discours officiel insiste sur la mobilisation patriotique des paysans, les appelant à être « les premiers soldats de l’économie ». La hausse spectaculaire de 37% de la production céréalière par rapport à la moyenne quinquennale semble, dans cette optique, valider l’efficacité de cette approche combinant sécurisation, soutien étatique et appel à la mobilisation collective.
Cependant, des nuances persistent. La production des autres cultures vivrières (niébé, igname) stagne légèrement (-1,3%) par rapport à 2025, rappelant que les progrès sont inégaux. Les défis des changements climatiques, de l’épuisement des sols et de la maîtrise de l’eau nécessitent des investissements durables.
La comparaison dessine une nette rupture dans les résultats quantitatifs, particulièrement pour les céréales. L’administration Traoré crédite cette amélioration à la conjugaison d’une vision politique recentrée sur la souveraineté et d’une mobilisation inédite du peuple. Si le modèle prouve sa résilience sur le long terme, il pourrait marquer un tournant décisif pour la sécurité alimentaire et l’économie du Burkina Faso.
Amen K.
