Liga contre Roja : La tension monte entre les clubs espagnols et la sélection nationale
Les blessures survenues lors des trêves internationales continuent d’alimenter les tensions entre les clubs de Liga et la Fédération espagnole de football. Malgré les récents succès de la sélection dirigée par Luis de la Fuente, aussi bien chez les A que chez les jeunes, le climat est loin d’être harmonieux. En coulisses, les conflits se multiplient : clubs contre Fédération, Liga contre clubs, dirigeants contre sélectionneurs… Le football espagnol vit un véritable bras de fer interne.
Cette semaine encore, la polémique vient du FC Barcelone et de la Fédération espagnole (RFEF), cette fois autour du jeune Lamine Yamal. Mardi, la RFEF a publié un communiqué virulent accusant le club catalan de ne pas avoir communiqué sur une intervention médicale subie par le joueur, le rendant inapte pour la trêve internationale. « Nous ne savions pas qu’il avait des problèmes », a déclaré Luis de la Fuente, tout en déplorant un manque de dialogue : « Il faut communiquer. Il faut que la relation soit bonne, et ça n’a pas été le cas ». Une nouvelle pique après celles déjà échangées avec Hansi Flick en octobre, lorsque l’entraîneur du Barça avait critiqué la gestion du jeune talent par la Roja.
Au sein des clubs espagnols, la lassitude grandit. Les dirigeants dénoncent le rythme infernal imposé aux joueurs, contraints d’enchaîner matchs de club et de sélection sans répit. Les trêves internationales sont devenues de véritables sources d’inquiétude, notamment à cause des blessures. Le Barça a encore en mémoire le cas de Gavi, victime d’une grave blessure avec l’Espagne fin 2023, ou celui de Robert Lewandowski, touché avec la Pologne en octobre.
La situation est d’autant plus tendue que le club catalan estime être désavantagé par la Fédération. Lamine Yamal a été convoqué malgré ses douleurs, alors que Nico Williams, victime d’un problème similaire, a été laissé au repos par l’Athletic Bilbao. Un « deux poids, deux mesures » dénoncé à Barcelone.
Mais le Barça n’est pas seul à s’opposer à la Roja. Le Real Madrid a souvent fustigé le manque de joueurs madrilènes dans les sélections, y voyant une préférence historique pour les Blaugranas. Entre débats sur l’arbitrage, organisation de matchs à l’étranger et soupçons de favoritisme, la fracture entre les institutions espagnoles du football ne cesse de s’élargir. Aujourd’hui, derrière les sourires officiels, le football espagnol vit au rythme d’une guerre froide, où chaque trêve internationale devient un champ de bataille.
Amen K.
