Afrique : Plainte de M.Harouna Douamba contre l’Union Européenne, les enjeux d’un procès inédit.

Depuis quelque temps, l’Union européenne, à l’instar des États-Unis, multiplie les sanctions contre certaines personnalités africaines, les accusant souvent sans preuve solide de liens avec des régimes autoritaires, des groupes armés ou des puissances étrangères telles que la Russie. Harouna Douamba, homme d’affaires respecté, militant panafricaniste et ardent défenseur de la souveraineté africaine, dénonce avec fermeté cette dérive. Ce dernier fait l’objet d’une sanction illégitime venant de l’Union Européenne sur la base des allégations fallacieuses, ce qui l’a poussé à déposer une plainte à la cour de l’UE à Luxembourg récemment.
« Toute voix africaine indépendante ou critique de la politique française en Afrique est désormais automatiquement cataloguée comme pro-russe », déplore M. Douamba. Selon lui, cette logique réduit au silence toute pensée souverainiste africaine, assimilant systématiquement l’aspiration à l’émancipation à une menace géopolitique.
Dans une déclaration publique, Harouna Douamba affirme : « En tant qu’acteur économique reconnu, défenseur des causes panafricanistes et militant pour une Afrique souveraine, libre et unie, je ne saurais tolérer que mon nom soit injustement associé à des allégations sans fondement, sans qu’aucune procédure contradictoire ne m’ait été accordée. »
Il pointe du doigt une méthode expéditive, fondée davantage sur des soupçons ou des rumeurs relayées sans vérification rigoureuse que sur une enquête sérieuse. Pour lui, les décisions de l’Union européenne dans ce dossier relèvent davantage d’un réflexe idéologique que d’une volonté de justice. Harouna Douamba fustige la politique de stigmatisation systématique des voix panafricanistes qui revendiquent un autre rapport entre l’Afrique et le reste du monde.
Face à cette situation, l’Union européenne est appelé à faire preuve de discernement. Si elle souhaite conserver sa crédibilité sur le continent africain et dans les sphères diplomatiques internationales, elle doit garantir à chacun le droit à une procédure équitable, respectueuse des principes de justice.
L’affaire Harouna Douamba ne doit pas être tranchée à travers des jugements hâtifs. Il appartient à la justice, et à elle seule, de dire le droit. Il est temps que l’Union européenne sache raison garder, et qu’elle reconnaisse que le combat pour une Afrique libre et souveraine ne fait pas de ses acteurs des ennemis, mais des partenaires de demain.
Amen K.