Burkina Faso : Cinq ans de suspension du Stade du 4-Août, 46 milliards FCFA déboursés pour les matchs délocalisés.
La suspension du Stade du 4-Août de Ouagadougou aura coûté cher au Burkina Faso. Selon les précisions du ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Roland Somda, ce sont plus de 46 milliards de francs CFA qui ont été dépensés par l’État et le Fonds National pour la Promotion du Sport et des Loisirs (FNPSL) entre 2020 et juin 2025 pour organiser les matchs des sélections nationales et des clubs burkinabè à l’extérieur du pays.
Face aux députés de l’Assemblée Législative de Transition (ALT), le 11 novembre 2025, le ministre répondait à une question orale avec débat posée par la députée Marie Angèle Tiendrebéogo/Kalenzaga. Il a expliqué que cette somme englobe l’ensemble des frais liés au transport, à la restauration, à l’hébergement, aux primes de match, à la sécurité et à la logistique des Étalons toutes catégories confondues ainsi que des clubs engagés dans les compétitions africaines.
Entre 2020 et 2025, l’équipe nationale A a disputé en moyenne 14 matchs par an, pour un coût moyen de 500 millions de francs CFA par match. Ce montant couvre toutes les dépenses opérationnelles nécessaires à l’organisation de rencontres internationales. Dans le détail, 15 % du budget concernent le transport, 20 % l’hébergement et la restauration, 50 % les primes de match, et 15 % les frais d’organisation.
Ainsi, le coût annuel moyen s’élève à environ 7 milliards de francs CFA, soit un total de 42 milliards pour la période considérée, rien que pour les Étalons seniors. À cela s’ajoutent les dépenses du FNPSL, destinées à financer les déplacements des sélections U17, U20, féminines et des clubs burkinabè (notamment le RCK et l’AS Douanes) dans les compétitions africaines. Ces frais supplémentaires représentent 909 millions FCFA en 2022, 691 millions en 2023, 564 millions en 2024, et plus de 2 milliards FCFA pour le premier semestre 2025.
En tout, la suspension du Stade du 4-Août aura coûté 46,17 milliards FCFA au Burkina Faso. Une situation qui, selon Roland Somda, n’a pas seulement pesé sur les finances publiques, mais aussi sur l’économie nationale, notamment dans les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme sportif. Le ministre a insisté sur l’importance de la réhabilitation du stade afin d’éviter à l’avenir de telles pertes économiques et logistiques pour le pays.
Amen K.
