Burkina Faso : L’AES affine ses instruments, les experts finalisent les textes fondateurs à Ouagadougou.
Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, est actuellement le théâtre d’une étape cruciale dans la construction de la Confédération des États du Sahel (AES). Les 24 et 25 novembre 2025, la ville abrite une réunion de haut niveau rassemblant les experts techniques du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette rencontre spécialisée, tenue en prélude à la réunion des ministres des Affaires étrangères, vise à donner une impulsion décisive à l’édification de cette union stratégique.
L’objectif de ces assises est aussi clair qu’ambitieux : il s’agit d’examiner et de finaliser un ensemble de documents fondateurs qui structureront le fonctionnement et la coopération au sein de la Confédération. Le travail de ces experts est la pierre angulaire sur laquelle se construiront les décisions politiques des prochains jours. Leur mission consiste à peaufiner les détails techniques et juridiques pour garantir la solidité et l’opérationnalité de l’alliance.
L’ordre du jour de cette réunion préparatoire est particulièrement chargé et reflète la volonté des trois nations d’approfondir leur intégration. Plusieurs textes d’une importance capitale sont sur la table des négociations. Parmi eux, les projets de protocoles additionnels relatifs aux piliers fondamentaux de la Confédération figurent en bonne place. Ces documents définiront les modalités pratiques de la coopération dans des domaines clés, qui restent à préciser mais qui pourraient inclure la sécurité collective, le développement économique intégré ou la coordination diplomatique.
Parallèlement, un autre volet essentiel concerne le renforcement des institutions parlementaires de l’AES. Les experts planchent ainsi sur un projet de Protocole additionnel spécifiquement dédié à l’organisation des sessions confédérales des Parlements. Cette avancée est significative, car elle vise à créer un cadre législatif commun et à assurer une représentation des peuples des trois États dans le processus d’intégration, inscrivant la Confédération dans une dynamique de gouvernance partagée.
Au-delà des aspects législatifs, la réunion s’attelle également à finaliser le cadre opérationnel des instances exécutives. L’examen du projet de règlement intérieur des sessions confédérales du Conseil des ministres est à cet égard fondamental. Ce document définira les procédures de travail et de prise de décision au plus haut niveau gouvernemental, garantissant l’efficacité et la régularité des réunions qui orienteront la destinée commune des trois pays.
Enfin, l’ensemble de ces travaux converge vers la préparation des documents de travail pour la session imminente des ministres des Affaires étrangères de l’AES. Le résultat des délibérations des experts à Ouagadougou servira donc de base solide pour les discussions politiques des diplomates, eux-mêmes chargés de préparer la tenue du Conseil des ministres et, surtout, la très attendue 2e Session du Collège des chefs d’État. Cette réunion technique, bien que discrète, est donc un maillon indispensable dans la chaîne qui mène au sommet politique, démontrant la détermination des trois nations à construire pas à pas une union forte et fonctionnelle.
Amen K.
