RDC / Washington : Une signature cruciale pour la paix sous le parrainage américain.
Le Président burundais, Évariste Ndayishimiye, se rendra à Washington ce mardi 2 décembre 2025, a confirmé la présidence burundaise. Il participera à la cérémonie de signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, prévue le 4 décembre. Ce déplacement historique s’effectue sur invitation personnelle du président américain Donald Trump, architecte et médiateur principal des pourparlers directs entre Kinshasa et Kigali.
La présence du Président Ndayishimiye est hautement symbolique. Le Burundi s’est imposé comme l’un des partenaires sécuritaires les plus actifs de la RDC dans sa lutte contre la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23). Sa venue à Washington est perçue comme un renforcement de la crédibilité régionale de l’accord et une légitimation de l’engagement militaire actuel aux côtés de Kinshasa.
Il ne sera pas le seul dirigeant africain présent. Le président kényan William Ruto, considéré comme l’un des garants du texte final, fera également le déplacement. Son rôle est central dans le suivi diplomatique coordonné au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC). La mobilisation témoigne d’une approche multilatérale, avec la participation confirmée d’une délégation togolaise représentant l’Union africaine, ainsi que d’émissaires qataris impliqués dans un processus parallèle conduit à Doha.
Cette concentration de parties prenantes à Washington souligne l’importance capitale accordée à cet accord, susceptible d’ouvrir une nouvelle ère dans la recherche d’une solution durable à la crise chronique de l’Est de la RDC. Le processus, porté au plus haut niveau par la diplomatie américaine, représente une tentative majeure de désamorcer l’une des rivalités les plus inflammables de la région.
Cependant, un scepticisme prudent persiste parmi les observateurs. La réalité sur le terrain reste alarmante, avec la persistance et même la progression des violences dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, toujours sous la pression du M23. Ces dynamiques militaires concrètes risquent de limiter considérablement l’impact immédiat de l’engagement diplomatique et rappellent le défi immense de traduire une signature sur papier en une paix tangible pour les populations congolaises. La cérémonie de Washington marque donc un départ, mais la route vers la stabilité demeure longue et incertaine.
Amen K.
